Azuki, le haricot coco le haricot

En octobre 2013, un vendredi soir, j’attends le bus en ville devant la poste et je dois aller chez mon esthéticienne pour faire du drainage à Cesson-Sévigné.

Comme j’ai quelques minutes à perdre, je regarde sous les arcades, là où nichent des pigeons et j’en trouve un sur le sol. C’est un jeune et il ne vole pas encore. Par contre, il file vite et je l’attrape avec mon manteau. Je n’ai pas envie qu’il se fasse tuer par des humains, des chiens, des voitures, des motos qui se garent là. Je n’ai rien pour le transporter, je le mets dans mon gilet à zip et je le transporte ainsi dans le bus et évidemment il me fait un petit caca dessus.

Une fois descendue du bus, je vais à la Biocoop chercher un carton et j’en trouve un où il est écrit azuki dessus. Ce carton servait d’emballages pour une sorte de petits haricots mauves. J’ai mis l’oiseau dedans et je suis allée chez mon esthéticienne qui se faisait du souci à cause du regard d’un des médecins du centre où elle se trouvait et qui est très curieux et je lui réponds, et bien s’il demande ce que c’est, tu lui dis que ce sont des haricots azukis qui sont dedans.J’ai ramené l’oiseau à la maison et le nom est resté pour la petite anecdote.

Pour apprivoiser Azuki qui était plutôt sauvage, très nerveux et parfois assez désagréable à supporter, j’ai dormi avec. Il dormait sous les couvertures et aussi dessus. Quand je me tournais, il bougeait aussi pour reprendre son équilibre.

Il s’est un peu sociabilisé. Il m’amuse. Il a fait une façon vraiment très raide de se tenir. Quand il marche, quand il se tient sur un bâton, il est toujours très droit et très coincé. Je l’appelle Lord Azuki, on dirait qu’il porte une redingote avec son plumage gris perle et ses plumes noires aux ailes. Il a le style « anglais » alors que Petit Oiseau a le style « Italien ». Il n’a pas du tout la même allure que Petit Oiseau. On dirait un anglais qui s’est pris son parapluie dans son derrière, il est droit, raide et coincé. Azuki est un biset parfait.

Quand je lui parle et que je m’approche de lui, il fait bien attention à ce que je fais et me regarde droit devant en levant la tête, il est le seul à faire cela. Il ne supporte pas que j’approche les mains et se méfie.

C’est le seul de mes pigeons qui au bout de 5 mois (âge adulte) soit incapable de se retenir pour aller aux WC faire le petit caca. Pour lui, y aller est un moment où il se fait cajoler à condition que je ne mette pas les mains sur lui, cela l’énerve et il s’agite, voire il vole carrément en stationnaire au dessus de ma tête. Si je me contente de l’embrasser, il ferme les yeux. Très amusant dans son genre, ce cher Azu. Il fait parti des oiseaux que je ne peux pas caresser très longtemps parce que ce n’est pas trop leur truc. Il ne faut pas lui parler non plus quand il couve, il râle. Quand je l’appelle, il me regarde, reconnait son nom et se met à grogner. Sacré Azu.

Et pour le concours de délicatesse, il est parfois tellement brutal qu’il a eu bien du mal à séduire Bébé 2. Ce n’était pas gagné au départ, Bébé 2 filait devant et lui, il lui tapait dessus pour la séduire. Cela a finalement marché et c’est encore comme cela que j’ai compris que Bébé 2 était une petite femelle. Elle aussi, il a fallu la séparer de ses parents car le comportement de Titi et Paloma est devenu de plus en plus agressif à son égard. Bon encore un oiseau qui devait rejoindre le refuge de Lapalomatriste et qui n’y est pas allé. J’ai encore eu de la chance, Bébé 2 et Azuki ont fini par s’entendre et me voilà avec mon 3ème couple de pigeons. Cette fois-ci, j’ai acheté 2 cages d’occasion, une pour Rennes et une autre pour le Morbihan. Pendant ce temps, les cocottes se retrouvaient en liberté dans le séjour, grand lieu de drague et dans ma chambre pour pouvoir voler un peu dans le Morbihan et en cage à chat pour dormir le soir.